Tourangelle d’adoption depuis maintenant cinq ans, c’est avec plaisir que j’ai pu découvrir toutes les richesses culinaires de cette région : Nougat de Tours, Sainte Maure de Touraine, Rillons… sans oublier les traditionnels et non moins fameux Vins de Loire…
Pourtant, je ne vous parlerai ici ni de fromage de chèvre, ni de Château Chinon, mais d’une p’tite Bretonne expatriée, tout comme moi, dans ce magnifique jardin, qu’est le Jardin de la France.
Cette p’tite bigoudène, on l’appelle Mamie Bigoude ! Oh, elle est gourmande elle aussi, sans cesse aux fourneaux pour nous concocter ses meilleures galettes et ses crêpes les plus folles. Joviale et accueillante, je vous emmène chez elle, dans sa petite maison, à deux pas de la vieille ville, rue de Châteauneuf.
Devant la façade rouge pourpre de la maison de Mamie, le visiteur ne peut être que surpris. Des portraits façon Andy Warhol aux fenêtres, Mamie est ici comme Maryline : une star ! Qui n’est jamais venu sur Tours sans s’y arrêter ?!? Aussi mythique que la Place Plum’, c’est aujourd’hui un lieu incontournable.
En poussant la porte, nous voilà dans l’entrée... Des marguerites aux murs, des couleurs vives, Mamie aime la déco kitch ! En entrant dans la maison, nous voici devant la Boîte à bonbons. Un petit castelet où fourmillent boîtes à biscuits rétro et pots à lait anciens, parmi lesquels se cachent une serveuse, toute sourire, nous indiquant que Mamie nous attend !
D’un pas ferme, nous déambulons dans la maison : salle à manger au rez-de-chaussée, buanderie, chambres et salle de bain à l’étage. L’originalité du lieu ? Manger dans la pièce de son choix ! Sur la baignoire, dans la douche, sur la machine à laver, dans la penderie, la tête sous la table à repasser, dans le lit de Papy, ou celui de Mamie… Toutes les tables ont leur charme.
Confortablement installés dans le lit de Mamie, le dos bien calé sur de gros oreillers de plumes moelleux, vient l’heure de parcourir la carte. A l’image du lieu, d’anciennes pages de réclames, une calligraphie d’un autre temps, le tout sous une couverture d’un des grands moments du journal Paris Match. La musique, elle aussi, nous met dans l’ambiance… Mais que choisir ?
Le nom des galettes nous ramène en enfance : Casimir, Tintin, le Sergent Garcia ou encore Bécassine… Qu’il est bon d’être chez Mamie ! Qu’importe votre choix, elles sont toutes à tomber : galettes de blé noir justement dorées, fondues de légumes, fromages coulants, festival des viandes et poissons, sans oublier l’incontournable noisette de beurre salé, il y en a pour tous les goûts !
Mais tachez de garder une petite place pour le dessert… car Mamie sait gâter ses hôtes ! Outre la traditionnelle palette de crêpes desserts, j’ai ici craqué pour ses petits pots gourmands. Mousse légère, brisures de spéculoos, gourmandise d’un chocolat fondu sur un morceau de banane, le tout servi sans chichi dans un pot à confiture, c’est qu’elle nous connait Mamie !
Une fois rassasiés, nous sommes invités à visiter la maison, à faire nos petits curieux pour fouiller dans les boîtes de la penderie où sont inscrits entre « cirage » et « foulards » quelques autres « bas » et « culottes ». Des robes de chambre sont à disposition, bonnets de bain, vieilles jupes et divers chiffons. En famille ou entre amis, c’est la garantie de tous finir déguisés avant la fin du repas !
Quand vient enfin l’heure de la douloureuse… Mamie sait être gentille. Un bon rapport qualité/prix, on y mange bien, l’ambiance y est unique et c’est donc non sans mal que notre visite s’achève comme elle avait commencé, à la Boite à bonbons du rez-de-chaussée, où l’on nous offre en guise d’au-revoir, ayant tenu la promesse d’avoir été sage, un caramel tendre ou un bonbon emballé dans un petit papier doré.
A bientôt Mamie ! Nous reviendrons vite te voir !
Gourmandisement votre,
C.S.
PS : La Rochelle, Tours, Chambray les Tours… Mamie Bigoude possède plusieurs résidences secondaires. Une raison de plus pour aller la saluer !